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N° 4141135 - Chapelle Notre-Dame-de-la-Charité

Eglise
 
14400 Saint-Vigor-le-Grand
Type :
Chapelle

Description architecturale :

La chapelle Notre-Dame-de-la-Charité appartient à l’ancien monastère Saint-Vigor, aujourd’hui réaménagé en Institut médical éducatif. Elle se situe dans le centre-ville de la commune de Saint-Vigor-le-Grand
Plan : L'édifice est orienté au sud-ouest. Son plan en croix latine comporte sept travées et trois vaisseaux. Une annexe de plan rectangulaire permet l’accès par un portail au sud-est. Une chapelle se terminant par un chevet circulaire s’ouvre sur l’édifice au nord-ouest. Le chevet est plat.

Elevation extérieure :

La façade principale est un mur pignon. Encadré par quatre contreforts, le portail en arc en plein cintre est surmonté de deux baies rectangulaires.
Les murs gouttereaux sont percés de lancettes.
Le chevet est scandé par cinq contreforts et deux oculi ornés de polylobes sculptés.
L’ensemble de l’édifice est couvert en bâtière. La chapelle présente une toiture en croupe. L’annexe est couverte en appentis.

Elevation intérieure :

Les vaisseaux communiquent par de grandes arcades brisées supportées par des colonnes.

Étapes de construction :

La chapelle est une ancienne grange aux dîmes réaménagée dans la seconde moitié du XIIIe siècle. Elle est similaire aux granges d'Ardennes et de Périères selon Arcisse de Caumont.

Histoire :

Situé au sommet du Mont Phaunus dominant la vallée de l’Aure et la ville de Bayeux, le lieu fut de toujours consacré au culte et tout d’abord investi par les druides. Puis par le ministère de l’évêque Saint Vigor et des catéchumènes, le site fut définitivement le lieu de séjour des Bénédictins de l’Abbaye de Saint Dominique de Dijon et ce à compter du XIème siècle. Au XIe siècle, le site est en effet détruit par les Normands et reconstruit par Odon, évêque de Bayeux. Le prieuré, à l’issue de sept siècles, sera fermé en 1790, les bâtiments confisqués et vendus comme biens nationaux et une grande partie d’entre eux démolis. Cependant le grand mur délimitant la propriété, l’entrée principale avec son porche du XIIIème siècle et la grange aux dîmes – transformée en chapelle- ainsi que les bâtiments du XVIème siècle sont aujourd’hui en l’état.
Sous la révolution, la congrégation des sœurs Notre de la Charité en existence sur Bayeux depuis 1652, est elle-même dissoute et confisquée (Halle Saint Patrice et ancienne caserne des pompiers). Autorisée à nouveau dès 1836 la communauté se réinstallera rue du Petit Rouen. Trop vite à l’étroit, les religieuses feront l’acquisition du prieuré en 1857. Dès 1865, création d’un externat destiné à instruire les enfants de Saint Vigor. Le pensionnat et l’externat seront fermés en 1906, mais l’accueil des orphelines se poursuivra. 1930, arrêté préfectoral et académique autorisant une institutrice à instruire les enfants. La communauté demeure cloîtrée jusqu’en 1937. En 1959, une convention préfectorale permet la création de l’institut médico pédagogique modifiée successivement pour aboutir en 1964 à un agrément de 70 lits en internat réservés exclusivement à des filles. En 1965, la convention est actualisée avec l’Assurance Maladie au titre de la prise en charge d’enfants présentant une déficience intellectuelle. C’est sur cette base que l’Association des Amis de Jean Bosco prendra le relais des religieuses dans la gestion de l’institut en 1991 avec des objectifs fixés par l’état essentiellement tournés vers la création de nouveaux services, une modernisation des outils et des organisations pédagogiques, l’ouverture de la structure à la mixité et l’adaptation des locaux en fonction des diverses activités.

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