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Description architecturale :

L'église, orientée, est construite sur un plan allongé, au chevet plat. Un clocher-porche flanque la façade occidentale. Un petit bâtiment annexe de plan rectangulaire, abritant probablement la sacristie est accolé au mur gouttereau nord, au niveau du chevet.

Elevation extérieure :

La façade occidentale est une tour-porche s'élevant sur trois niveaux, surmontée d'un clocher. Le premier et le deuxième niveaux sont aveugles sur toutes leurs faces, à l'exception du pan occidental : un portail en arc brisé surmonté de voussures et piédroits perce le premier niveau, tandis que le deuxième comporte des baies géminées étroites et en ogive, surmontées d'un oculus. Une frise décorative de petites arcatures court le long de la corniche du deuxième niveau, ceinturant la tour. Des contreforts à ressauts placés aux angles de la tour viennent unir les deux premiers niveaux. Le troisième niveau est percé sur chacune de ses faces d'une baie en arc brisé, à voussures et piédroits, munie d'abat-sons. Enfin, un clocher de type Kreisker percé sur certaines de ses faces de lucarnes en chien assis, couronne le tout.
Le mur gouttereau sud est constitué du pan abritant la nef, en légèrement avancée, par rapport au pan abritant le choeur. La nef est à trois travées, séparées par des trois contreforts. Les deux dernières travées sont chacunes percées d'une baie en ogive simplement subdivisées par une colonnette. Le pan sud du choeur comporte seulement deux baies étroites en ogive.
Le chevet, plat, est un mur pignon percé au niveau de ce dernier, d'un oculus.
Le mur gouttereau nord est organisé de la même manière que le mur sud. Le pan nord de la nef est percé de deux baies semblables à celles du mur sud, et soutenu par un large contrefort. Quant au pan abritant le choeur, il est dissimulé par le bâtiment annexe. Le bâtiment annexe comporte sur ses deux petits pans latéraux, une baie en ogive, et sur sa façade septentrionale, une porte également en arc brisé. Il est couvert d'une toiture en croupe, tandis que la nef et le choeur sont couvert d'une toiture en bâtière.

Histoire :

Arcisse de Caumont consacre quelques paragraphes à l'église Saint-Honorine, dans le cinquième volume des Satistiques Monumentales du Calvados :
« L'église d'Ammeville est trop peu caractérisée pour être chronologiquement classée; elle se compose, comme presque toutes celles de la contrée , d'un chœur à chevet droit en retrait sur la nef, également rectangulaire. Une flèche en bois, couverte en ardoises, correspond à l'extrémité de cette nef. Deux autels orientés garnissent l'entrée du chœur; le tout est voûté en bois. Toutes les _fenêtres ont été refaites. La porte occidentale est moderne. »
Toujours d'après Arcisse de Caumont, l'église possédait un autel remarquable, couvert de perles de nacre. Il proviendrait de l'église des Capucins de Lisieux, et aurait, d'après l'évêque de Lisieux (M.Billon), été offert par un pape à l'un des évêques de Lisieux. Lors de la visite de Arcisse de Caumont, M. Billon avait vraisemblablement l'intention de réaliser des travaux dans l'église pour magnifier cet autel : « Il est question d'allonger la nef et d'avancer l'autel dans le chœur pour établir la sacristie derrière ; ». D'après le site officiel de la mairie, l'autel serait maintenant au musée des traditions populaires de Vire. Ce M. Billon explique également que la cloche d'Ammeville serait issue du carillon de l'église Saint-Germain de Lisieux, en place avant la Révolution., et fondue en 1788.
Enfin, Arcisse de Caumont conclut de la manière suivante :
« L'église d'Ammevifle est sous l'invocation de sainte Ho norine.
Le patronage était laïque: le baron de Coumy était seigneur et nommait a la cure aux XV' et XVI‘ siècles.
J'ai remarqué dans le chœur , du côté de l'évangile , une pierre tombale recouvrant les restes de Guillaume—Philippe de Bernières , écuyer, prêtre-curé de cette paroisse ; la date de la mort est efl‘acée par l'usure. Il existe encore dans le pays une famille de ce nom.
Un if assez vieux se voit dans le cimetière. »
Enfin, il faut dire quelques mots sur la commune actuelle de L'Oudon, qui est créée par la fusion de dix communes : Ammeville, Berville, Ecots, Garnetot, Grandmesnil, Lieury, Montpinçon, Notre-Dame de Fresnay, Saint-Martin de Fresnay et Tôtes. Saint-Martin de Fresnay est tout d'abord désigné comme chef-lieu de la commune, avant que Tôtes ne prenne sa place en 1990.

Localiser :

Objet(s) classé(s) :

Numéro	Nom
PM14000004	gradin, tabernacle
PM14003506	statue : Christ en croix
PM14003909	autel (maître-autel)

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