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N° 4140724 - Église Sainte-Croix

Eglise
Adresse :
Montpinçon
 
14170 L'Oudon
Coordonnées GPS :
Type :
Église
Saint(s) :
Sainte-Croix

Prochains offices :

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Description architecturale :

L'église, orientée, est bâtie sur un plan allongé, se terminant par un chevet plat. Un petit bâtiment rectangulaire à pan coupé flanque le chevet, et accueille probablement la sacristie.

Elevation extérieure :

La façade occidentale est un mur pignon couvert d'une croupe faîtière. Elle est percée d'un portail en plein cintre, flanqué de quatre contreforts, épaulant la façade à intervalle régulier. L'écu de France orne la partie supérieure du mur, surplombant le portail ; sa présence se justifie par le fait que, depuis le XIIIe siècle, le roi nommait à la cure. Elle est surmonté du clocher, assis sur le faîte du toit, de plan rectangulaire. Chaque pan du clocher est éclairé par des baies géminées rectangulaires munies d'abat-sons. Elle est coiffée d'une flèche de type Fry.
Le mur gouttereau sud présente quatre baies rectangulaires ; les deux premières correspondent à l'espace de la nef, et les deux dernières, à l'espace du choeur.
Le mur gouttereau nord ne peut être renseigné.
Le chevet plat est un mur gouttereau, épaulé de deux contreforts. Il est flanqué du bâtiment annexe, couvert d'une toiture en croupe polygonale. Son pan sud est percé d'une porte, et son pan sud-est, d'une baie rectangulaire.
Enfin, il faut noter que la nef et le choeur sont couverts d'une toiture en bâtière.

Étapes de construction :

L'église est probablement d'époque médiévale. La sacristie est construite à partir de 1761.

Histoire :

Arcisse de Caumont décrit l'église Sainte-Croix, dans le cinquième volume de Statistique Monumentale du Calvados :
« L'église de Montpinçon est bâtie sur une éminence de sable vert qui domine les vallées voisines. quoiqu’elle soit elle-même dominée par des plateaux de craie verte. Du cimetière on aperçoit au loin la plaine, à l‘ouest et au nord-ouest. Cette église est sans intérêt; les appareils sont trop peu caractérisés pour permettre d'indiquer une date, et ils ont été refaits en grande partie; les murs paraissent avoir été exhaussés. Une porte toute moderne s'ouvre à l'ouest, au milieu de plusieurs contreforts; elle est surmontée de l'écu de France.
Cette église ressemble, du reste, a toutes les autres. La tour est aussi en bois , couverte d'ardoises. Une sacristie en bois avec remplissage de mortier est appliquée sur le chevet.
L'église de Montpinçon est sous l'invocation de la Sainte Croix. Le duc de Normandie nommait a la cure au XIV' siècle. Depuis cette époque ce droit fut exercé par le roi jusqu'à la Révolution , c'est pourquoi l'écusson de France a été rétabli sur la porte occidentale. »
Ainsi, les habitants surnommaient l'église la « Chapelle Royale ».
L'église est le théâtre d'un certain nombre de restaurations, documentées à partir du XVIIIe siècle.
En 1819, la cloche est refondue, bénite par François Foucault, curé de Montpinçon, et baptisée Marie-Catherine.
En 1852, des travaux de restauration de l'intérieur de l'église sont lancés, financés par l'argent recueilli par une souscription lancée par l'Abbée Lelièvre Desnoyers. C'est au même moment qu'est acheté l'orgue mécanique et ses douze cylindres. Ce dernier a survécu jusqu'à aujourd'hui et est classé monument historique. L'orgue a été détérioré par des modifications abusivecs, le temps et le vandalisme, mais ses douze cylindres sont encore en parfait état et constituent une collection exceptionnelle, peut-être unique.
En 1879, l'église menace d'être fermée avec la mort du curé ; pour y pallier, l'évéché fait construire un presbytère, qui reçoit des subventions des communes des Autels Saint-Basile et de Montpinçon.
Du XIXe siècle jusque dans les années 1950, l'église fit l'objet d'un pélerinage chaque troisième dimanche de juillet. Les pélerins venaient y vénérer sainte Wilgeforte, dont l'église possède deux tableaux. Selon la dévotion populaire, elle avait le pouvoir de guérir les enfants malingres, rachitiques ou anorexiques – cette croyance serait d'origine iconographique, sa longue robe étant nouée par une corde aux chevilles, elle guérirait ainsi les enfants « noués ». Les fidèles faisaient à cette occasion des offrandes de pains, qui étaient bénis pendant la messe puis distribués aux pauvres. Cette tradition tombe en désuétude après la Seconde Guerre Mondiale, avant de disparaître dans les années 1950.
Enfin, les boiseries intérieures sont restaurées en 1994.
Pour finir, il faut dire quelques mots sur la commune actuelle de L'Oudon, qui est créée par la fusion de dix communes : Ammeville, Berville, Ecots, Garnetot, Grandmesnil, Lieury, Montpinçon, Notre-Dame de Fresnay, Saint-Martin de Fresnay et Tôtes. Saint-Martin de Fresnay est tout d'abord désigné comme chef-lieu de la commune, avant que Tôtes ne prenne sa place en 1990.

Localiser :

Objet(s) classé(s) :

PM14000514
orgue à cylindres

Journée du Patrimoine 2019 :

4667514
Visite libre de l'église Sainte-Croix

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