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Description architecturale :
L'église orientée est bâtie selon un plan allongé. Elle possède un clocher posé en tabouret sur le faite de la toiture au niveau de la première travée.
Elevation extérieure :
La façade occidentale est en mur pignon, elle est percée d'un portail devancé d'un auvent et encadré de quatre contreforts. Elle est surmontée d'un clocher à égout retroussé.
Les murs gouttereaux de la nef sont divisés en trois travées percés de baies en arc brisé pour le côté nord et de baies géminées en arc brisé surmontées d'un lobe pour le côté sud. Les baies sont alternées de contreforts. La nef est couverte d'un toit en bâtière.
Le choeur est en retrait par rapport à la nef. Le côté sud est percé d'une baie géminée en arc brisé surmontée d'un lobe.
Élévation intérieure n'a pas pu être renseignée.
Étapes de construction :
Église Saint-Martin date du XVIe siècle.
Histoire :
Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, Volume 4, pages 285-289 : "L'église de Surville date du XVIe siècle. Quatre travées, sans contreforts au nord, flanquées de cinq contreforts au midi , composent la nef. Le portail a été retouché au dernier siècle, et l'on refaisait en même temps les trois grandes fenêtres cintrées percées dans le mur du nord. Les fenêtres du midi sont ogivales, subdivisées par un meneau. Un petit clocher en charpente surmonte le rampant du pignon occidental.
Le chœur se compose extérieurement d'un pan coupé en retrait sur le corps de l'édifice. Un contrefort butte chaque angle ; les fenêtres sont cintrées, subtrilobées. Sur le flanc nord de ce chœur s'avance une chapelle seigneuriale, toujours de la même époque avec fenêtres ogivales ; sur le mur, à l'extérieur, on distingue des vestiges d'une litre funèbre. L'intérieur de l'église a été modernisé à un degré que l'on voit rarement, et le plâtre y a été prodigué. Ainsi, le chevet est décoré de six demi-colonnes ioniques en plâtre ; les colonnes qui séparent la nef des deux bas-côtés sont en plâtre ; l'arc triomphal est en plâtre, et on lit au-dessus la date de 1790.
Dans l'épaisseur du mur méridional du chœur était un enfeu, encore couvert de peintures. On en voit un autre dans le nord de la chapelle ; c'est un arc surbaissé garni d'une moulure prismatique. Dans l'épaisseur de la voussure sont peints de grands rinceaux jaunes sur fond noir ; en face se détache un squelette, de grandeur naturelle, avec les emblèmes indispensable à cette époque : l'horloge, les larmes, les têtes de mort et les ossements en sautoir. Cette chapelle et le chœur étaient garnis d'une litre funèbre, dont les blasons viennent de disparaître sous une épaisse couche de badigeon. Quatre des stalles du chœur proviennent de l'abbaye du Val-Richer ; elles représentent successivement un culot fleuri et une tête d'ange, comme la série de la même provenance que l'on voit à Saint-Jacques de Lisieux. Ces stalles et un grand tableau représentant l'Adoration des Mages, daté de 1658, sont tout ce qui peut attirer l'attention, quant au mobilier. Il y a quelques années, MM. Bouet et Pannier avaient noté, à l'intérieur, des détails intéressants qui n'existent plus ; par exemple, deux petits autels dont les tombeaux étaient ornés de peintures et de blasons remontant au règne de Louis XIV, et une pierre tumulaire qui était placée dans le chœur et sur laquelle on lisait : "cy gist Messire Anne de la Roque dernier seigneur patron honoraire de la paroisse décédé le ..... 1772 age de 80 ans priez Dieu pour le repos de son âme".
Il paraît que la chapelle seigneuriale avait été construite par cette famille de La Roque de Surville. L'église de Surville était sous le patronage de saint Martin ; elle faisait partie du doyenné de Touques. C'était le ministre de la Maison-Dieu de Lisieux qui nommait à la cure. Guillaume de Surville, fils de Robert de Surville, avait donné le patronage à la Maison-Dieu de Lisieux, en juillet 1206. Un peu plus tard, par une charte sans date, mais qui est aussi du XIIIe siècle, Guillaume Harenc, sieur de St-Melaine, ajouta à la précédente donation des terres qu'il possédait à Surville. Cette charte nous apprend, en nous parlant de Pétronille, que le fief de Surville était tombé en quenouille.