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Description architecturale :
L’église, orientée, est construite sur un plan allongé et se termine par un chevet plat légèrement plus bas que la nef. Cette dernière est constituée de trois travées, tout comme la façade occidentale, tandis que le chœur en comporte deux. Une tour-clocher couverte en bâtière flanque le mur-gouttereau nord de l’édifice, et une girouette surmonte le tout.
Elevation extérieure :
La façade occidentale s’élève sur trois niveaux : le premier est percé d’un portail en plein-cintre encadré de deux colonnettes romanes et surmonté d’un double rouleau d’intrados à motif losangé sculpté. Le deuxième niveau est ponctué de six arcatures en plein-cintre à double rouleau d’intrados reposant sur des colonnettes romanes : deux sont percées, les quatre autres sont aveugles. Ces deux premiers niveaux sont encadrés par de très légers contreforts d’angles. Le dernier niveau d’élévation correspond au pignon, et présente trois ouvertures : une baie centrale en plein-cintre à double rouleau d’intrados reposant sur des colonnettes romanes, encadrée par deux oculi. Le tout est surmonté d’une croix. Le mur-gouttereau nord présente trois arcatures pour chacune de ses travées : ce sont des arcs en plein-cintre reposant sur des colonnettes romanes, et seule l’arcature centrale est percée pour former une baie, tandis que les deux autres sont aveugles. Le mur-gouttereau sud possède une façade différente, puisque deux des travées ont fait disparaître les ensembles d’arcatures pour les remplacer par une baie à arc surbaissé. Au niveau du chœur, la façade nord interrompue par la tour-clocher est pleine, à l’exception d’une baie en plein-cintre et à double rouleau d’intrados. Côté sud, la façade présente le même jeu de trois arcatures en plein-cintre reposant sur des colonnettes romanes et dont seulement une est percée, sur chacune de ses deux travées. L’une d’elles est également ouverte par une porte latérale encadrée d’un double rouleau d’intrados sculpté d’un motif géométrique reposant sur des colonnettes romanes. L’extrémité du chevet est éclairée de deux baies en plein-cintre à double rouleau d’extrados superposées.
Sur chacun de ses côtés, la tour-clocher est animée de quatre arcatures aveugles surmontées de deux arcatures en arc brisé dont l’une est aveugle, et l’autre forme une baie géminée munie d'abat-sons.
Sur l’ensemble de l’église, les baies alternent avec des contreforts, et des modillons animent les façades. L’église est couverte d’une toiture à deux pans.
Étapes de construction :
L'église est construite au XIIème siècle. Au XIème siècle, Renouf, vicomte de Bayeux, a fait donc de l'église et de sa dîme à l'abbaye Saint-Etienne de Caen. Elle fut ensuite transformée en forteresse en 1364, pendant la guerre de Cent-Ans. Le 7 juin 1944, le clocher a été presque entièrement détruit par des Anglais tentant d'abattre un tireur allemand. L'église ne fut complètement restaurée qu'en 1960. Les fenêtres ogivales datent du XIVème ou du XVème siècle, mais deux côté choeur ont disparu entre 1892 et 1910, remplacées par des arcatures et une porte néo-romanes. La sacristie date du XIXème siècle.
L'édifice a été classé aux Monuments Historiques en 1910. Le 5 juillet 2016, il a fait l'objet d'un inventaire par l'Association Patrimoine culturel et art sacré dans le Calvados. Sur recommandation de cette association, le plancher du choeur derrière l'autel, qui a subi des dégâts liés à l'humidité, a fait l'objet de travaux par les services techniques de la commune en février 2017.
Localiser :
Classement monument historique :
PA00111092
Eglise de Biéville
Eglise de Bieville : classement par arrêté du 21 mai 1910
